2018 | Les monastères dans les îles mineures de Provence et des archipels ligure et toscan de l’Antiquité tardive au Moyen âge | Nationalité: Syrie Catégorie: Histoire de l’art médiéval |
---|---|---|
Description du Projet :
La recherche est centrée sur les monastères et petites installations chrétiennes présents dans les îles mineures de Provence, Ligurie et Toscane entre le V° et le XII° siècle. Les vestiges du monachisme insulaire sont nombreux en Méditerranée occidentale : ils sont répartis depuis les côtes de l’Italie méridionale jusqu’à celles de la Péninsule ibérique. La distance du territoire continental permettait aux îles d’offrir un refuge hospitalier et calme aux moines qui, selon saint Jérôme, étaient présents sur tout le littoral de la mer Etrusque (totum Etruschum mare). La présence des monastères insulaires dès l’Antiquité tardive et jusqu’au Moyen Age est attestée sur plusieurs de ces îles, comme à Montecristo, la Gorgone et Capraia. Les îles des côtes ligures ont également accueilli, dès l’Antiquité tardive, de petits complexes chrétiens, dont on peut raisonnablement penser qu’ils étaient destinés à des ermites ou des communautés semi-érémitiques. Les archipels provençaux étaient aussi caractérisés par ce phénomène, comme dans les cas les plus célèbres de l’île Saint Honorat (Lérins) et des îles d’Hyères. La tradition du monachisme insulaire en Méditerranée a été longtemps conservée, jusqu’au Moyen Âge, d’abord liée aux tendances érémitiques, puis, dans un second temps, avec une floraison due à l’introduction de la règle bénédictine, au XI° siècle. La recherche engagée adopte une approche historique critique et l’application d’une enquête topographique et architecturale, avec l’aide des nouvelles applications de la photogrammétrie informatique et d’une plate-forme SIG. Cette recherche donnera lieu à une monographie qui comprendra tous les emplacements insulaires actuels, entre la côte toscane et la côte provençale. Le travail comprendra aussi une description détaillée des phases d’occupation des monastères et des ermitages, avec une nouvelle documentation photographique et planimétrique. Biographie : Elie Essa Kas Hanna, né en 1986 à Homs en Syrie, est réfugié politique en Italie à partir de 2012. Il a commencé ses études universitaires en Syrie où il achève en 2007 un master en archéologie à l’Université des études d’Alep. Il obtient une licence en archéologie chrétienne en 2009 à l’Institut Pontifical d’Archéologie Chrétienne, à Rome. Il y soutient en 2017 sa thèse de doctorat en archéologie chrétienne : Topografia cristiana e insediamenti rurali delle catene settentrionali del Massiccio Calcareo siriano (IV-VII sec.), sous la direction du Professeur Philippe Pergola, directeur de recherche au CNRS. En 2017 il est classé deuxième et première mention spéciale du Prix Renzo Ceglie, promu par la maison d’édition Edipuglia pour son travail : Il monachesimo stilita nella regione nel Massiccio Calcareo siriano dalla tarda antichità all’alto medioevo. En 2019 il est professeur invité à l’Institut Pontifical Oriental, Rome. Il supervise également et dirige des fouilles sur différents chantiers archéologiques en Italie et France. |